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Cearriveenfrance
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L'école buissonnière

L'école buissonnière

L'école buissonnière

N'avez-vous jamais fait l'école buissonnière ? Non ! Et bien, moi si, et pas plus tard qu'il y a 2 jours.

Une copine d'enfance s'est rappelée à mon bon souvenir ; honte à moi. Comme elle a dit "si je ne le fais pas, on ne va plus se donner signe de vie"..Ouais, je suis comme ça, infidèle...Mais, attention, une infidèle qui n'oublie pas.

Ni une, ni deux, elle qui faisait sa cure à St Ho, comme on dit, et moi à Vichy, on a décidé de se revoir. Car, je me connais, si je ne suis pas tout de suite mes impulsions, j'oublierai et passerai à autre chose.

Nous nous sommes donc donné rendez-vous dans un petit village aux portes du Morvan, où parait-il, on y mangerait super bien...à Millay, pour ne pas dévoiler le nom de ce petit village. Ca faisait bien un siècle que je n'y avais plus remis les pieds. A l'époque, on connaissait les villages, surtout avec les bals.

Ce restaurant, l'école buissonnière, venait juste de réouvrir, après 15 jours de vacances bien méritées. Faut pas croire, dans les villages, y'a plus rien, ni école, ni épicerie, ni boulanger. Mais, c'est bien le diable s'il ne reste pas un bistrot ou un restaurant.

Pour y aller, nous avons traversé la grande ville où j'allais au collège, Luzy, pour ne toujours donner aucun nom. Les souvenirs, sur le trajet, sont bien sûr remontés à la surface..

A la sortie de la grande ville de 2000 habitants, qui vit encore, grâce aux z'hollandais qui s'y sont installés (hélas, commencent à repartir les z'hollandais, désenchantés par le petit paradis qu'ils pensaient trouver dans le Morvan).

A la sortie de la ville, voyant le panneau "Millay" à gauche, nous nous y sommes engouffrés, malgré l'étroitesse de la route.."pourvu que nous ne croisions personne que j'ai dit plus d'une fois à mon mari, je ne me rappelais pas que la route était si étroite" - Quand je pense que si nous avions continué sur la départementale, nous aurions atterri 5mn après au restaurant, qui se trouve au bord de la route - Là, ça nous a pris une 1/2 heure.

Comme il y avait peu de voitures - une seule croisée sur 15km), j'ai pu faire une petite pause dans un champ, avec devant les yeux une vue superbe. Dommage, la photo que j'ai prise est floutée, donc, je ne vous la mets pas. Je n'ai pas eu le temps non plus de ramasser quelques châtaignes qui recouvraient la route, enfin, les bogues. 

Quand nous sommes arrivés dans le centre du village, pas âme qui vive pour demander où se trouvait l'école buissonnière...Il y avait bien un restaurant, vide de tout occupant. Je n'ai pas osé entrer pour leur demander le nom de leur concurrent.

Finalement, j'ai entrevu une femme à sa fenêtre. J'ai vite sauté de la voiture pour l'interpeller.

- oh, mais vous n'y êtes pas du tout. Il vous faut aller à l'ancienne gare, le restaurant se trouve juste à côté, dans une ancienne école.

- vite, vite, prends ton char Jacquot et filons, nous allons être en retard.

Ca ne m'a pas empêchée d'admirer tout de même la vue. Le soleil daignait enfin sortir de ses nuages.

C'est quand même beau l'automne.

Allez, je ne résiste pas à vous en montrer une autre, avant de passer à table. J'ai remarqué que les vaches étaient nombreuses dans les prés. Pourvu qu'on ne leur refasse pas le coup de la vache folle pour les exterminer. Vous avez vu, on serait en pénurie de beurre. Voilà ce qui arrive à vouloir supprimer nos bêtes et nos paysans. Enfin, je me demande, si là encore, il n'y a pas anguille sous roche.

Ma copine d'enfance et sa sœur nous attendaient. Elles avaient même déjà éclusé leur apéritif, un ptit kir à la mûre, apéritif bourguignon...ce que nous avons pris aussi.

Nous avons été ravies de nous retrouver. Elle m'a bien fait quelques reproches sur ma désertion, abandon, lâchage, après ses voyages à Compostelle. Ceux qui me suivent s'en rappellent peut-être. Je vous contais ses voyages, qu'elle a fait de Vézelay en Espagne, en 2 ou 3 années. La pauvre, maintenant, aurait aimé repartir sur un autre chemin, mais, sa santé ne le lui permet plus.

J'en ai presque oublié de manger, tellement nous avions de retard dans les nouvelles, et déjà saoule de paroles.

Pourtant, ce restaurant, mi alsacien, mi bourguignon, a une carte qui mérite vraiment le détour. Tenez, un petit aperçu de la nouvelle carte.

******Choucroute, Jambonneau, Pintade aux Cèpes et aux marrons, Joues de Cochon mijotées, Souris de Cerf Braisée au Pinot Noir, fromages frais et affinés, desserts maison, vins secs ou fruités des vignobles régionaux ! Des produits beaux, bons et de saison... des recettes simples et savoureuses... et des assiettes authentiques, pour cette nouvelle carte d'automne, à découvrir dès ce mardi 3 Octobre...dixit le restaurateur d'origine alsacienne sur son site*****

Allez, il est l'heure de passer à table, je vais vous faire un peu saliver. Mais, attention, les appétits de moineaux (comme moi), s'abstenir ou prendre quelque chose de léger, comme ma copine qui a juste pris des œufs meurettes - recette bourguignonne- avec une assiette de fromages et un dessert maison bien beau à regarder. 

Mon mari et la sœur de la copine ont pris une choucroute...mais, attention, une choucroute morvandelle. Au lieu de choisir des saucisses de Strasbourg, ils ont tous les deux privilégié le jambonneau, un demi-jambonneau par personne.

Et moi, et moi, à l'appétit de moineau, qu'ai-je donc pris ? Un jambonneau aussi, avec des pommes de terre maison rissolées dans de la graisse, accompagné d'une salade.

Bien-sûr, j'en ai laissé la moitié. Dommage, j'aurais bien emmené le reste. Du jambonneau froid, accompagné d'une salade m'aurait bien fait mon repas du soir.

Ca ne m'a pas empêché de demander un dessert, une crème caramel maison.

La sœur de la copine a terminé sur une énormeeeee glace.

L'accueil a été sympath..Ce restaurant est ouvert presque 7 jours/7, midi et soir. Ce qui est étonnant. Mais, il se trouve sur une département passagère qui relie Moulins à Autun...et part à l'Est.

Nous avons mangé à l'intérieur. Mais, regardez la belle terrasse en été.

Photos prises sur le net..C'est pour ça qu'elles sont petites.

Après avoir bien mangé, nous avons repris la route et sommes allés terminer la journée dans la commune où habite la sœur de ma copine.

Y'a pas à dire, le Morvan est bien beau sous le soleil.

Attention, attention, dernier avertissement. Que personne ne vienne cafter à ma mère que nous étions dans le coin...sinon, elle risque d'avaler son dentier. En ce moment, elle n'est pas à toucher avec des pincettes et est remontée comme un coucou suisse, depuis son séjour à l'hôpital.

Vous pensez que je suis une fille indigne ?

Que je vous explique le pourquoi je ne lui ai pas dit.

Primo - nous aurions pu passer la prendre chez elle et l'emmener au moins au resto avec nous. Mais, je la voyais déjà manger en 4e vitesse et vouloir qu'on la ramène faire sa sieste chez elle, n'en ayant rien à braire de nos histoires. En plus, je n'aurai point pu revivre avec ma copine nos souvenirs d'enfance commun, où ma mère et le village tenaient une place pas forcément sympathique. J'ai d'ailleurs appris incidemment, qu'une de mes tantes que j'aimais bien, une qui a l'Alzeimer, lui avait fait un sale coup. Elle était allée trouver un des employeurs de l'usine Dim, pour lui dire de ne pas l'embaucher (la copine). Cette DRH, heureusement, n'en avait pas tenu compte. Elle avait tout de même rapporté les méchantes paroles de cette tante que je prenais pour une gentille personne. Comme quoi, les gens, qu'on croit connaître, ont plusieurs facettes.

 -  deuxio : nous aurions pu passer voir ma mère dans l'après-midi et passer une heure ou deux avec elle. Mais, elle n'aurait pas été contente, estimant qu'une mère doit passer avant les autres, d'autant plus qu'elle a toujours du boulot à nous faire faire.

Donc, dans tous les cas, elle n'aurait pas été contente. Alors, j'ai décidé de ne pas lui dire que nous étions passés à 6 km de chez elle. Comme ça, ni vu, ni connu...

Enfin, quand je dis ni vu, ni connu, j'ai bien peur qu'elle l'apprenne quand même, même si vous, mes lecteurs qui la connaissez, ne cafterez pas.

Y'a un os dans le potage comme on dit. Je ne peux tout de même pas faire passer un avis dans le JDC pour avertir la population, vu que ma mère reçoit tous les jours le journal..

- si quelqu'un a vu passer la M.... surtout silence radio, ne dites rien à la Gertrude.

Oui, tenez que je vous raconte la dernière, ensuite, je me sauve.

Ma copine m'a fait voir la maison de mon ex-beau-frère, jamais revu depuis les années 80...Comme il était dans sa cour quand nous sommes passés devant sa maison, je n'ai pu résister à l'envie de l'interpeller. "bonjour, tu vas bien ?"

Il s'est redressé et a regardé ces 3 personnes inconnues, dont une le tutoyait. 

- non, je ne vois pas qui vous êtes

- ah bon, j'ai changé tant que ça en 30 ans !

Hélas, hélas, oui, on change en 30 ans, on ne se reconnaît plus. Ca fiche un coup, car nous, on se croit encore jeune....et encore beau.

- tu ne reconnais pas non plus le monsieur ? Lui est toujours aussi maigre.

- non !!!

- rappelles toi, on a eu une connaissance en commun.

Je lui ai dit :

 - et si je te dis le nom du village en commun ? S.......

Et ben non, il ne voyait toujours pas. Bon dieu, voilà ce que c'est que de croire qu'on est toujours aussi beau qu'à 30 ans.

- je suis ton ancienne belle-soeur.

- ça y est, tu es une L....oui, mais laquelle ?

Bref, tout ça pour vous dire que sa mère habite le même village que ma mère et qu'il va souvent la voir. Si jamais il lui dit qu'il m'a vue, elle va le dire à la mère de ma belle-soeur, sa voisine (ha, ha, si vous comprenez, vous êtes fortiche)..voisine qui est la mère de ma belle-soeur (j'ai bien dit belle-soeur et pas soeur.. Là, si vous comprenez encore, vous êtes doublement fortiche)..Comme en ce moment, son mari est malade (le mari de la voisine à l'ex-belle-mère de ma sœur. Heu, je crois que je me trompe aussi)....bref, ma mère prend souvent de ses nouvelles...

You are tout comprendo ? Non, et ben, réfléchissez y de qui est apparenté à qui.. Moi, j'ai compris. Mais, c'est normal, c'est moi qui écris et qui ai été la belle-soeur de l'ex-mari à ma sœur, son 1er mari, car, elle a divorcé 2 fois. Qui a divorcé ? Ben voyons, vous y mettez de la mauvaise volonté...ma sœur, voyons...

Allez, sur ce, il est temps de rentrer à la maison, la nuit est en train de tomber sur le bourbonnais. Si je continue, je vais vous donner à tous un bon mal de crâne.