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Cearriveenfrance
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Mes journées du patrimoine deux

Mes journées du patrimoine deux

Après la visite de ma nouvelle petite maison, revenons aux vraies journées du patrimoine qui ont eu lieu le week-end dernier.

Samedi, nous n'avons rien visité, mis à part un magasin de bricolage.

Dimanche, il a plu presque toute la journée. 

Vers 16h, regardant le ciel, j'ai vu qu'il y avait une petite éclaircie. J'ai dit à mon mari :

- et si nous allions visiter le château de la R....à Bellerive sur Allier, il est ouvert exceptionnellement, ça doit valoir le coup !

En arrivant sur Bellerive, nous avons bien vu que le ciel changeait de couleur, devenait de plus en plus noir, mais, un château, en principe, ça a un toit, nous serions à l'abri pour le visiter.

Ce château devait valoir le coup d'œil, vu les nombreux panneaux indicateurs sur la route. Nous ne pouvions pas le rater.

Nous sommes arrivés dans un hameau. Beaucoup de voitures étaient alignées sur le bas côté.

- ça doit être là. On dirait qu'on ne peut pas entrer dans la cour du château. Pardon, madame, il est encore loin le château, il vaut le coup d'oeïl ?

Sourire de la dame :

 - il est au bout de l'allée, là, tout là bas, l'entrée principale est fermée. 

- il est beau, la visite vaut le coup ?

- heu, ça ne vaut pas Versailles que me dit la dame, en riant.

-  on y va quand même que j'ai dit à mon mari, ça ne nous fera pas de mal de marcher un peu.

Le ciel devenait de plus en plus menaçant. Quelques gouttes se sont mises à tomber. Mais, comme rien n'arrête le pèlerin, enfin, l'amateur de belles pierres, vaille que vaille, nous avons poursuivi notre chemin dans l'allée détrempée, envahie d'herbe, l'entrée des paysans et des livreurs je suppose.

Au détour d'une allée, nous avons aperçu le château.

- oh, il est bien petit. J'espère qu'on va pouvoir visiter le donjon. Parait qu'il est d'époque, que c'est tout ce qui reste du château d'origine.

Ne sachant si les photos étaient autorisées à l'intérieur, j'ai pris 2  ou 3 photos de la façade.

Nous sommes entrés.

Dans le hall, 2 personnes accueillaient les visiteurs et nous indiquaient le début de la visite....première salle à gauche en entrant.

Nous nous trouvions dans une petite salle, dont la moitié des murs étaient en lambris. Une musique douce de Mozart sortait d'un ampli. Il y avait aussi une pile de livres sur Mozart. Je n'ai pas osé demandé si Mozart avait séjourné ici, de peur de me sentir obligée d'acheter un livre.

30 minutes..pardon, 30 secondes de recueillement à admirer une tapisserie dont je n'ai pas osé demander si c'était une tapisserie d'Aubusson...de peur de me sentir obligée d'y investir toutes mes économies...et hop, passons à une autre salle.

Là, un peintre, dont j'ai oublié le nom, exposait ses toiles. Je n'ai pas osé lui demander des détails sur ses peintures.....de peur d'être obligée de laisser mon mari en otage pour aller chercher de l'argent à la banque...quoique, hein, ce n'eut été pas une grosse perte, me direz-vous ! Il eut de quoi s'occuper dans les jardins à l'abandon, lui qui aime tellement enlever les mauvaises herbes.

Nous avons fait le tour de la petite pièce, en admirant vaguement une tapisserie de scène de chasse...et nous sommes sortis pour continuer la visite au premier étage. 

Là, manque de pot, une barrière en interdisait l'entrée. 

- on va aller voir la salle à manger en face de l'escalier que j'ai dit à mon mari

- pardon, ici ce sont les appartements privés que m'a dit une dame à l'accent prononcé - à travers l'entrebâillement de la porte, j'ai aperçu un vieux monsieur assis sur une chaise, buvant une tasse de thé -

- la poursuite de la visite, c'est où ?

- il n'y en a pas, le reste est privé, vous avez ici le livre d'or, si vous voulez mettre un mot.

Je vous assure, ça m'a démangé d'y apporter ma note personnelle. Mon mari a regardé par dessus mon épaule ce que j'écrivais... "merci pour la visite"...tout simplement. Ne soyons pas plus royaliste que le roi, ne faisons pas de vagues que j'ai pensé. Après tout, la visite était gratuite. Je ne peux pas porter réclamation sur quelque chose de gratuit, hein !

En sortant, la pluie commençait à redoubler de violence.

- franchement, j'ai failli marquer sur le livre d'or "visite qui ne casse pas 3 pattes à un canard"..

- j'ai vu, tu as bien fait de ne rien marquer. Ca m'a économisé 2 euros de pourboire.

Nous nous sommes abrités sous des arbres, espérant que l'averse ne fasse pas trop de vagues non plus. J'en ai profité pour prendre en photo le parterre de fleurs pour avoir quelque chose de beau à vous mettre sous la dent.

Comme la pluie redoublait de violence, nous avons pris notre courage à deux mains, tout en serrant chacun notre parapluie, que nous avions eu l'intelligence de prendre avec nous.

Des retardataires se pressaient sous la pluie, sans parapluie - il était plus de 17h30 - 

- pauvres, je les plains que j'ai dit à mon mari, vont être déçus de s'être mouillés pour pas grand-chose.

Ayant pitié d'un couple avec un enfant qui n'avaient pas de parapluie non plus, je leur ai dit "vous savez, vous allez regretter votre visite, il n'y a que deux petites salles à visiter"...Ils ont fait marche arrière, tandis que d'autres retardataires affrontaient les éléments, vaille que vaille, pensant trouver probablement le gîte et le couvert dans le château.

Nous nous sommes précipités dans notre voiture, le pantalon et les chaussures trempés.

Nous avons vite traversé Vichy, où de rares passants, s'abritaient sous les arcades. La température indiquait 8° à la pharmacie.

A la maison, nous nous sommes changés. Mon mari a pris un café et moi, je me suis préparée un bon chocolat bien chaud, nous jurant qu'on ne nous y reprendrait plus les autres années, que les visites surprises de châteaux inconnus, très peu pour nous.

ps : quant à l'histoire de ce château, il ne vaut pas tripette. Pas la peine que je vous embête avec ça. Il aurait appartenu à un écuyer du roi. Quel roi ! Ca !!!