Devoir du lundi du Goût des autres, l'automne avec sa rentrée scolaire

4 Septembre 2023

Je sais bien, lectrices chéries et lecteurs chéris aussi mais pas pareil, que l’automne arrive et que vous n’êtes pas tous des Parisiens forcenés.
Il m’a semblé judicieux de vous rappeler combien cette saison est belle.
Je suis persuadé que vous saurez l’écrire bien mieux que je ne saurais le faire.
Même si je suis sûr que l’automne n’est nulle part aussi beau que sur le Quai des Orfèvres, oui là où on poursuit si activement le criminel et l’assassin.
J’admets qu’il est aussi merveilleux assis sur un banc du Jardin des Plantes ou le Jardin du Sacré Cœur.
Il l’est sûrement ailleurs mais dites-moi lundi comme il est beau chez vous.

Chic, Mr le Goût a repris aussi le chemin de l'école, avec ses devoirs du lundi qui plaisent tant et qui permettent d'avoir de la lecture à se mettre sous la dent. Oui, les blogueurs écrivant de moins en moins, au moins ces devoirs nous permettent de garder le contact avec la grande famille des blogueurs.

L'automne, aujourd'hui, hélas, il est où l'automne de notre enfance ? On a cru qu'il arrivait la semaine dernière avec sa fraîcheur. J'en salivais à l'avance en pensant aux jolies balades que j'envisageais avec délice, les enfants ayant repris le chemin de l'école. A nous la tranquillité, à nous les visites "pépères", sans entendre brailler à côté de nous.

Rien de tout cela. Depuis hier, la chaleur revient. Il faut refermer les volets, rester dans le noir, attendre le soir - certes un peu plus tôt qu'en juillet - où on pourra ouvrir les fenêtres en grand pour laisser entrer la fraîcheur.

Aurons-nous un automne digne de ce nom ? Je pense que maintenant, nous n'aurons que 2 saisons, l'hiver qui souvent n'en est pas, avec son temps "grisaillou" avec de moins en moins de neige, et l'été avec ses canicules. Cette année, j'avais hâte de le voir terminer cet été où on ne peut rien faire. Et bien non, il fait de la résistance, comme Papy.

Pauvres enfants qui sont repartis le cartable sur le dos en pensant à la chaleur qui les attend dans des classes surchauffées, obligés de se coucher tôt, obligés de se coller le soir leurs devoirs. Certains profs en donnent encore des tonnes. Les maires ont repris leurs tournées des écoles, encourageant nos futures forces de la nation.

Maires de Cusset et de Vichy

A cause de c'te putain de chaleur, j'ai peu vu les enfants. Je n'ai pensé qu'à me calfeutrer, les ventilos à fond la balayette. Et voilà que ça recommence. Mon dieu, que vont devenir nos automnes, si beaux, si paisibles, si doux, si remplis de mystère !

J'adorais l'automne avec ses magnifiques couleurs, surtout dans la maison de mon enfance. Envolés aussi ces moments paisibles à admirer, assise sur les marches de l'escalier, les prés où paissaient paisiblement les vaches de ma tante. Envolés ces moments à regarder les dernières fleurs du jardin s'accrocher tant bien que mal à leurs ramures. J'adorais ces fins d'été pour pouvoir, comme dit plus haut, partir vadrouiller au bord de l'eau regarder la brume se dissiper doucement, lentement. L'automne, cette saison un peu mystérieuse comme le décrit si bien George Sand dans ses romans. Dommage, hélas, les jours raccourcissent, mais, bon, on ne peut pas tout avoir.

Vraiment, Mr le Goût, pour un jour de rentrée des classes, où la chaleur va encore sévir, telle une pieuvre tentaculaire sur nos organismes à peine remis de la chaleur d'août, non, vraiment, je ne peux pas penser au vrai automne, avec son délicieux vent qui fait tomber les noix et les feuilles des arbres. Je rêvais de m'offrir un petit week-end ( cadeau des enfants pour ma nouvelle dizaine) dans le Périgord. J'aurais aimé voir les grandes marées au Mont St Michel, mais vu la foule qu'on y a vu hier - vraiment, pourquoi les gens s'agglutinent tous au même endroit à la même heure ? - non, je vais attendre de voir si la chaleur persiste ou pas pour partir plus près. Le mari commence à sentir les km lui passer sur la couenne et n'a plus envie de partir loin. Et oui, on arrive à l'automne de notre vie, quand nos petits enfants, eux, en sont encore au printemps pour les plus jeunes et abordent l'été, remplis d'espoir, pour ceux qui ont 20 ans et plus.

J'ai emprunté cette photo au facebook des amis de la montagne bourbonnaise. J'espère qu'ils ne m'en voudront pas. J'adore cette brume au petit matin quand elle s'effiloche doucement.

J'attendrai donc Mr le Goût que la chaleur soit moins forte pour penser à l'automne. Mais, il est vrai qu'à Paris, vous aviez eu un aperçu de l'automne la semaine dernière.

Ayons donc une pensée pour nos enfants qui ont repris, petits soldats vaillants, le chemin de l'école. Je pense à mes 2 enfants, enseignants. J'ai eu l'impression que ma fille n'avait jamais arrêté de l'été à préparer ses cours. Je pense à notre fils, l'ex-parisien, le presque suisse, qui va attaquer une année très chargée - oui, miracle, on l'a vu cet été - Il va avoir 3 classes, seconde, première, terminale. Il va être prof principal, va donner des heures sup, va préparer son concours. J'ai trouvé qu'il avait bien maigri. Hélas, son concours qu'il passera dans le privé, ne sera pas valide dans le public. Là, il faudrait qu'il passe le Capes. S'il veut travailler en Suisse, il va lui falloir aussi passer un autre examen. Gaby va entrer en CM2, Gaby qui dit ne pas aimer l'école. J'ai une petite fille qui entre en seconde, hyper douée. Les 2 autres poursuivent leurs études à Clermont-Ferrand, une grande chance qu'ils aient été acceptés dans cette ville, l'un préparant un master, l'autre intégrant une école d'ingénieur. De qui peuvent-ils bien tenir ? Sûrement pas de moi qui n'aimais pas l'école, tiens, comme Gaby.

Au fait, vous en pensez quoi de l'abaya, ce nom dont je n'avais jamais entendu parler jusqu'à récemment ? Au moins une bonne chose s'il y a une loi pour l'interdire. Les jeunes filles parlent de mode. Mon U.....Bref, passons, le sujet est trop vaste.

Ah si, une bonne chose, les amateurs de rugeby vont être contents, presque 2 mois de sport intensif les attend, assis confortablement dans leur canapé, une canette de bière à portée de main. Pour eux, ce sera fiesta bouboum, même si la France perd au premier tour. On est sportif ou pas, non ! Moi, ma foi, je regarderai d'un oeil. De toute façon, mon mari n'est guère rugeby, n'ayant pratiquement jamais regardé le tournoi des 6 nations pour cause de boulot le samedi.

Merci Mr le Goût qui aime tant sa ville, le Paris de son enfance, de ses souvenirs d'école..Paris pour moi, c'est si loin, Paris où j'ai atterri en septembre 1971 pour y rester une petite année avant de suivre mon mari en province. Y'a comme ça des destins qui changent de route au hasard de rencontres. Si je n'avais pas rencontré mon mari, va savoir si je ne serais pas devenue une parisienne "pure jus". Enfin, quand je dis pur jus, non, quand on nait provincial, on reste provincial, on est trop attaché aux racines de la terre.

C'est pas plus beau et paisible que Paris, ça ?