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Cearriveenfrance
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Quelques nouvelles brèves.....ou non.  Ca dépendra de ma motivation et de mon épaule.

Quelques nouvelles brèves.....ou non. Ca dépendra de ma motivation et de mon épaule.

Mon épaule me laissant un peu tranquille, tendinite, inflammation, fibromyalgie, je ne sais, je vais essayer, pour écrire, de me tenir bien droite, bras serré le long du corps. Y'a pas à dire mais, quand t'as mal, tu ne peux penser à rien d'autre, tu n'as envie de rien faire. La fatigue est aussi omniprésente, car mon sommeil est de mauvaise qualité. Je me réveille plusieurs fois dans la nuit. Va donc te rendormir à 4 heures du matin.

Quand je pense que ma belle-mère a souffert depuis l'âge de 40 ans de polyarthrite rhumatoïde aiguë...M'étonne pas que, lorsqu'il fallait qu'elle se soulage verbalement, elle s'en prenait à ses femmes de ménage ou à moi et que ça l'avait bien aigrie au fil des années.

Je ne voulais plus vous parler de disparition, disparition, nom donné pudiquement à la mort.

Mon mari n'est pas verni. Après sa mère, après son Johnny, voilà, qu'hier, il a appris que son banquier était mort, celui qu'il appréciait et avec qui il plaisantait encore la semaine dernière chez leur boulanger commun. Ils s'étaient quitté sur " à la prochaine fois au plaisir de discuter ensemble". Heu, je crois que mon mari n'est plus pressé de le revoir de sitôt pour discuter le "bout de gras".

Je n'irai pas aux obsèques de ce monsieur, mais mon mari, oui. Pour cette occasion, il est allé hier chez le coiffeur, car il sait qu'il rencontrera pas mal de connaissances. Ce monsieur était fort investi dans la vie locale. Il racontait même des contes aux enfants dans les écoles.

Pourtant, dieu sait que les banquiers et nous, ça a été loin d'être une histoire d'amour. Comme quoi, il ne faut pas toujours mettre tout le monde dans le même sac. Car, des banquiers vachards, ça, on en a eu, comme celui qui insultait mon mari dans la rue, un con de première. Celui-là, sûr que, s'il est encore en vie, mon mari n'ira pas à son enterrement.

Mon mari est d'autant plus touché par la mort de son conseiller bancaire qu'ils n'ont que 2 mois d'écart et qu'ils se connaissaient depuis leurs 23 ans, quand l'un venait d'arriver dans l'Allier, département que nous n'avons plus quitté (sauf 4 mois pour aller faire une incursion avortée dans le Cher) et l'autre débutait sa carrière au LCL, dans la même petite ville. Mon mari me rappelait hier que nous avions transféré nos comptes dans cette banque (que nous n'avons plus quittée) parce qu'elle nous avait accordé un prêt lors de l'achat de notre 1ere voiture, une vieille voiture qui n'aurait pas coûté plus de 1000 euros maintenant...3500 francs qu'il me dit à l'instant le mari. Ca fait combien d'euros, ça ? voiture qui a lâché au bout de 6 mois.

Oh, je m'en rappelle comme si c'était hier de l'achat de cette voiture qui aurait pu voir nos enfants nous être retirés. Vous avez le temps que je vous la raconte ? Comme mon dos se rappelle à mon bon souvenir, je me dépêche. Nous étions allés voir cette voiture tous les deux et avions couché auparavant nos enfants, nous disant que, comme c'était à un bon km, leurs petites jambes ne suivraient pas. Nous étions partis une heure et demi. Je me rappelle avoir dit à mon mari pendant la discussion sur le prix "vite, vite, dépêchons-nous, ce n'est pas prudent de laisser les enfants seuls".

Quand nous étions rentrés à la maison, nous avions trouvé la petite, endormie sur le sol, devant la fenêtre, sa petite chaise à côté d'elle. Elle n'avait que 2 ans. Nous avions eu la peur de notre vie, nous imaginant ce qui aurait pu arriver. A moins que des passants, la voyant, auraient pu appeler la police. Depuis ça, nous n'avons plus jamais laissé seuls nos enfants. Où que nous allions, nous les avons emmenés avec nous. Nous étions jeunes, un peu innocents, sans aucune famille sur place, livrés à nous-mêmes. Ceci expliquant sans doute cela, l'inconscience, la bêtise, la sottise de la jeunesse. Bref, quand je lis ce genre de cas dans les journaux, je pense à ce moment-là. Bon, nous, ce n'était pas pour aller en boite de nuit. Mais, étions-nous excusables pour autant, hein !

Bref, revenons à nos moutons.

Ah, on peut dire que, plus on avance en âge, plus notre monde se rétrécit ! C'est la chose que constate ma mère tous les jours. Bientôt, elle va avoir perdu tous les visages connus de son village. Il ne se passe pas une semaine sans qu'elle nous parle de quelqu'un ; soit qui est malade, soit qu'il (ou elle) devrait bientôt quitter ce monde, soit qu'elle va à un enterrement et me demande si je le (ou la) connaissais. Bientôt, elle n'aura plus aucun partenaire de belote, sa passion, comme l'a si justement fait remarquer son frère pour ses 90 ans. "Quand je joue avec G.....je gagne toujours. Quand j'ai joué contre G, j'ai toujours perdu". Ma mère, quand elle n'a pas le 1er lot, ça la contrarie. La dernière fois, elle a eu le 3e lot, une cuisse de dinde. Elle aurait préféré le jambon "comme elle dit, y'avait pas des lots terribles, je suis à peine rentrée dans mes frais (d'inscription, 20 euros) mais c'était pour une association".

En attendant, faut que je pense à acheter les cadeaux pour les plus petits des enfants, les grands voulant des espèces sonnantes et trébuchantes. Samedi, la ronde des anniversaires commence. Comme je me répète tous les ans, c'est l'overdose en décembre, 3 petits enfants nés entre le 16 et le 26 décembre. Mon mari a aussi une sœur née le 21 décembre et un neveu le 26 décembre, sans oublier le père Noël. Mais bon, là, on sait qu'on ne paye pas. On passe commande, c'est tout. C'est ce que faisait Gaby dimanche dernier quand j'ai appelé ses  parents. Il était en train de découper des cadeaux dans un catalogue et il n'aimait pas ça du tout. Son père lui disait "tu penses aussi à découper des vêtements, un jogging et un pull, sinon le père Noël ne le saura pas".

Tu parles, comme s'il a envie d'avoir un pull au pied du sapin.

Et puis, et puis, il faut que je vous dise qu'il nous faut commencer à préparer à nouveau nos cartons, puisque nous devons repartir courant janvier de cette maison, maison de toute façon inconfortable ; bonjour la note de chauffage Si ce n'était pour une bonne cause, je doute de toute façon que nous y serions restés plus d'un an ; trop froide - le chauffage électrique tourne à fond jour et nuit, pour atteindre péniblement 19° quand il y a 0° dehors - ; trop de circulation à partir de 5 heures du matin, trop petite, trop chaude l'été je suppose s'il y a la canicule. Y'a vraiment que l'extérieur qui est sympath.

Et mon mari qui va retourner bosser en janvier, pour les soldes - c'est la dernière fois qu'il dit tous les ans -

Je me demande ce qui lui plait le plus, faire le beau devant une jolie femme ou revoir d'anciens clients. Y'a pas à dire, au bout de 6 ans, ses anciens clients ne l'ont pas oublié, enfin ceux qui sont encore en vie, car, ma foi, ce n'est pas le diable, si, 3 ou 4 fois par an, mon mari ne va pas aux obsèques de certains. 

Au fait, avez-vous remarqué que, plus vous mourrez jeune, plus vous avez de gens pour vous accompagner dans votre dernière demeure. Et plus vous mourrez vieux, on compte parfois sur les doigts d'une ou 2 mains ceux qui viennent à vos obsèques. Ca devrait être le contraire et bien non. D'autant plus si tu finis tes jours dans une maison de retraite. Là, c'est le pompon, t'es même oublié de ton vivant. Y'a même longtemps qu'on vous pense mort. Horribles maisons de retraite où personne n'a envie de finir ses jours...mais où, bon gré, mal gré, tu iras quand même, content ou pas.

Quand est-ce qu'ils inventeront des maisons de retraite où les gens seront heureux ! Hélas, vu comme beaucoup sont en réduction de personnel, ce n'est pas demain la veille que ça arrivera.

Sur ces bonnes paroles, bonne journée à tous. Faut que je prépare à manger à l'homme qui va affronter le froid en début d'après-midi. Je dis ça, mais ma blanquette de veau est déjà prête ; réchauffée, elle n'en est que meilleure.