Je suis tombé sur un dessin d’Alcide, artiste dont j’ignorais totalement l’existence.
Ce dessin, probablement inspiré par le risque de voir l’extrême droite arriver à l’Élysée m’a rappelé l’époque où les Algériens vivant en France étaient l’objet de remarques racistes quand ce n’était pas d’agressions ou d’accusations diverses.
Ce dessin m’a rappelé quelques scènes vécues dans l’enfance.
Mais à vous ?
Je sais que parmi les premières choses dont on avertit « l’étranger » qui arrive à la Gare du Midi à Bruxelles est souvent « Faites attention aux Marocains ».
Les saints étant une petite minorité de la population, il est probable que le dessin donne une idée de ce que risque de devenir la société sous peu, vu la façon dont s’étend la pensée qui a mené à ce dessin…
Que vous ayez été témoin ou qu’un souvenir plus ancien vous revienne, on verra bien lundi ce que vous en pensez…
- Et bé, monsieur le Goût, sujet difficile que tu nous donnes là. Zut, avec la nouvelle configuration d'overblog, je n'arrive plus à mettre les liens des potes.
Que dire là-dessus ? Tout et rien...Après avoir dit "on est toujours l'étranger de quelqu'un, on aura tout dit ou rien dit".
Enfant dans un petit village, les étrangers, c'était les "espinguoins et les ritals...et les romanichels"...Jamais entendu parler de la guerre d'Algérie..Quand elle a commencé, j'étais à peine née, et quand elle s'est terminée, j'en avais à peine 10...Alors, après avoir dit ça, ma foi, je n'ai rien dit..
En ce moment, faut bien dire que l'estranger n'est plus un étranger, vu qu'il est né sur le sol français, donc français à part entière. Alors, après avoir dit ça, je dis quoi ? Que les français de souche ont peur pour leur identité, ont peur de voir leurs enfants épouser des musulmans et perdre eux aussi leurs identités, leur religion, religion qui a bien du plomb dans l'aile entre-parenthèse. Les cathos n'ont pas grand chose à défendre de ce côté-là..Enfin, si, trouver de l'argent pour sauver nos églises auxquelles nous sommes si attachées, mais dont on entre seulement pour admirer le travail de nos ancêtres, qu'on se demande comment ils ont pu construire ça et avec quel argent.
Et maintenant que j'ai dit ça, on fait quoi ? Je mets un lien et après ? Nous conquérons l'Europe avec le ventre de vos femmes -
Je mets ce lien, mais je ne sais même pas de qui provient ces paroles, ah oui, Boumédienne...
Alors, je vais en rester à mes peurs d'enfant d'un village perdu du centre de la France qui ne connaissait des étrangers, dis-je, que les portugais et les italiens, portugais et italiens qui étaient catholiques comme nous et donc ne nous faisaient pas peur. D'ailleurs, ils s'intégraient facilement et puis, c'était dans un village. Qui n'a pas un rital ou un portugais ou espagnol dans sa famille ? Tout le monde je pense. A la longue, on a oublié leur origine. Eux-mêmes ont fini par presque oublier le pays de leurs ancêtres.. Au fond, c'est la religion qui fait peur. D'ailleurs, dans beaucoup de pays, ce sont les religieux qui font la pluie et le beau temps, comme en Afghanistan..Nos prêtres français ne font plus peur, vu comme ils sont une espèce en voie de disparition.
Le 11 septembre n'était pas passé par là, ni Charlie Hebdo, ni Nice, ni la mort de Paty, ni tous ces profs assassinés pour avoir défendu la liberté d'expression..
Non, je vais en rester à mes romanichels qui faisaient peur, mais a t'on vu un romanichel faire peur à une nation ? Non, on craignait juste pour nos poules..ou, enfant, on avait juste une peur d'être enlevé..D'ailleurs, j'avais tellement peur des romanichels que je me cachais quand ils venaient acheter les peaux de lapin. Bon, notre mère nous avait bien dit une fois ou deux qu'un jour elle allait nous vendre à eux si nous ne nous tenions pas à carreau..Quand ils venaient en classe, remplis de poux, ils restaient quelques jours et repartaient sur les routes. Ils restaient à l'écart dans la cour, mais on ne les cherchait pas, on avait trop peur d'eux.. Mon mari qui a tout connu de la vie m'en a beaucoup raconté sur les romanos, qu'il était plusieurs fois entré dans leur caravane, qu'il leur livrait, apprenti, des retouches, qu'il était accueilli à bras ouverts par eux, qu'il n'avait jamais eu peur d'eux quand il traversait la place du marché à Prémery, que sa soeur, elle, était terrorisée et l'attendait à la sortie de l'école. Ceux qu'il a connu n'avaient rien à voir avec "les miens", très, très pauvres.. Mon mari s'est toujours bien entendu avec les gitans, romanos. Me demande même si ses ancêtres n'en ont pas fait partie, vu comme il avait le sens des affaires et a toujours été un peu "roublard" sur les bords..On n'a jamais su d'où venaient ses arrières-grands-parents...D'ailleurs, plus d'une fois, les gitans lui ont demandé s'ils ne faisaient pas partie de leur communauté.
Allez, je vais en rester là...Sachons juste que, pris individuellement, on s'entend bien avec les estrangers quand on en a un qui vit à proximité de soi. Non, c'est la masse qui fait peur, comme la meute de loups, c'est la religion musulmane qui nous fait peur dans certains de ses excès, aux mains de fanatiques. Un loup, pris individuellement, ne nous fait pas peur, mais un groupe, si. Jamais, on aurait dû en France concentrer les gens dans des barres d'immeubles, mais il fallait construire à tout va à proximité des villes après la guerre et caser les gens des campagnes et les immigrés qui arrivaient en masse...Les gens venus d'ailleurs se sont regroupés. C'est normal, tous les émigrés - immigré, qui entre, émigré, qui sort - font ça quand ils arrivent dans un autre pays. Mais, au bout du compte, ces concentrations ont fait que les gens ont vécu en vase clos, se sont repliés sur eux et ont regardé de travers à leur tour tout nouvel arrivant qui ne leur ressemblait pas.
Allez, j'arrête et vais me contenter du racisme anti-animaux. On l'oublie celui-là, ce racisme des animaux envers les uns et les autres...Alors, amusons-nous un peu. On est que des vieux qui avons de beaux sentiments, mais que tout ça dépasse...Mais qui, parmi vous, parmi nous, est prêt à aller vivre dans une cité de Marseille, de Lyon, où ce sont les dealers qui dirigent les cités, où ce sont des gamins de 15 ans qui font régner la peur, où il faut montrer patte de velours quand on entre dans les cités ? Maintenant, toute la population a peur, qu'elle soit blanche, noire, grise, jaune...En ce moment, c'est cette peur là qui est omniprésente.. On a peur de nos jeunes loups qui se rassemblent en meute à la tombée de la nuit et font régner la terreur un peu partout sur le territoire. Cette jeunesse qui vit comme si elle vivait dans un jeu vidéo, on se demande ce qu'elle va donner dans 10 ans, vous avez vu, encore un jeune de Romans tué, mais, ça va s'arrêter où cette hécatombe, y'a plus de racisme là-dedans, juste des guerres de territoires, comme au temps de Rahan.. Moi, c'est à ça que je pense, à cette jeunesse perdue...Quand donc sanctionnerons nous les fumeurs de joints, premiers responsables de l'augmentation du trafic de drogue !
Ah sûr que fumer un joint, ça te fait exploser la tête, ça te fait voir un monde artificiel...pendant 5mn, après tu planes dans un monde artificiel. Vous avez vu en Amérique, dans les rues, tous ces zombies vautrés sur le sol au milieu de la population indifférente ?. Ah, elle est belle cette Amérique, dont on se demande dans quelles mains elle va tomber pour les 4 ans à venir. L'Amérique, ce n'est qu'un miroir aux alouettes, je préfère, enfin, préférais, notre belle France qui copie un peu trop, dans ce qu'elle a de mauvais, cette Amérique qui ne ressemble plus à rien. L'Amérique n'est qu'un pays virtuel, qui risque de tomber une fois de plus dans les pattes d'un psychopathe. Plus tu as de fric, plus tu as envie de ces paradis artificiels et, pour moi, l'Amérique n'est qu'un paradis artificiel. Bien la peine d'avoir du fric si c'est pour vivre dans des paradis artificiels. Ces gens-là feraient mieux d'aller couper du bois le week-end ou d'aller à la cueillette aux champignons - hallucinogènes, peut-être. ha ! ha ! - Ce sont eux qui arment la main des petits voyous dont on ne sait ce que sont les parents, d'anciens voyous, d'anciens immigrés, qui rêvaient d'autre chose en arrivant dans notre beau pays, qui croyaient être arrivés au paradis mais n'ont connu que l'enfer.
Hélas, même les cygnes sont tués parce que trop beaux, trop parfaits.
Et ouais, la différence, elle est partout, y'a pas que la couleur de peau.