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Cearriveenfrance
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Distanciation dans les restaurants, copies à revoir pour certains.

Distanciation dans les restaurants, copies à revoir pour certains.

Il y a 2 jours, nous sommes allés rejoindre ma belle-soeur et mon beau-frère dans le Cher. Vu qu'on ne sait pas si, pour la Toussaint, nous ne serons pas reconfinés, nous avons pris les devants en commençant la tournée des cimetières.

Le temps était au beau, comme on dit, quand nous sommes partis de chez nous. Nous avons pris les petites routes de campagne, pensant que nous serions seuls dans la campagne. Ouais, à croire qu'il y a plus de tracteurs, de vaches que d'habitants dans ces contrées. Jamais vu autant de monde circuler dans les campagnes. A se demander où vont les gens, vu qu'on voit beaucoup de volets clos. Mais, il est vrai que vu qu'il n'y a plus rien comme commerces, les habitants sont obligés de prendre leur voiture pour aller acheter leur pain ou faire leurs courses. Après ça, on demande aux gens de faire du covoiturage ou de laisser leur voiture au garage. Les habitants des campagnes n'ont pas attendu les directives des pouvoirs publics pour prendre leurs voisins dans leur voiture.

La forêt de Tronçais par où nous sommes passés, n'a pas encore revêtu ses habits mordorés. J'adore la traverser, ne serait-ce que pour faire une petite pause. Beaucoup de voitures, probablement des ramasseurs de champignons ou les travailleurs du bois. Bon, quand je dis beaucoup de voitures, j'exagère, une dizaine éparpillées sur plusieurs km.

Nous avons commencé par le village du grand-père à mon mari. Tiens, je peux le dire, vu qu'il n'y a plus personne de vivant sur place depuis des lustres, Bessay le Fromental. 

Ensuite, nous sommes allés manger dans un des rares restaurants encore en vie dans la campagne berrichonne. Comme il y en a de moins en moins, et bien, il faut réserver à l'avance. Et ce n'est pas qu'à cause du Covid. J'aurais aimé aller au restaurant du Pondy, un bon restaurant au bord du canal du Berry. Il a fermé définitivement en début d'année. Donc, rien à voir avec le Covid. Vous en savez la raison ? Tout simplement parce qu'ils en ont marre de partir à la chasse au personnel qui ne reste jamais bien longtemps. Les jeunes n'aiment pas aller bosser dans les villages. Déjà qu'en ville, ce n'est pas facile, alors, imaginez le recrutement à la campagne. Les métiers de l'hôtellerie n'attirent pas.. Bon, en ce moment, vous me direz, on ne recrute guère non plus dans les grandes villes, voir plus du tout.

Nous nous sommes rabattus sur un petit restaurant que ma belle-soeur et mon beau-frère connaissent pour y être allés quelques fois.

C'est la 1ere fois, depuis janvier, que nous retournions au restaurant avec mon mari. Je vous avais d'ailleurs parlé de ce restaurant du Morvan.

Nous sommes arrivés à midi pile. On s'était dit "premiers arrivés, premiers servis". Il y avait déjà quelques personnes installées. Nous ne connaissions pas les codes Covid. Forts de leur expérience,  ma belle-soeur et mon beau-frère qui vont souvent au resto, nous ont briefés "mettez votre masque en entrant, ne l'enlevez qu'une fois assis". Ce que nous avons fait.

Nous pensions être peu nombreux.

10 mn après notre arrivée, nous avons vu des retraités entrer, bien une vingtaine.

- ils vont les mettre où, quand même pas dans la salle où nous sommes, on va être serrés comme des sardines ? Nous étions déjà 15 personnes. Le groupe de retraités s'est installé sur 2 ou 3 tables derrière nous. Ca faisait bien 40 personnes dans la salle. D'autres personnes, une dizaine, ont mangé côté bar. Donc, nous étions une cinquantaine.

Pas de fenêtres ouvertes. 

Nous n'arrivions pas à nous parler, un brouhaha pas possible. Et, dans ces cas là, pour te faire entendre, tu parles toi aussi fort.

Par contre, le repas était bon, 14,50 euros, entrée, plat, fromage et dessert. Les proportions étaient généreuses, des plats du terroir.

Je suis allée aux toilettes. J'aime bien me rendre compte de leur état avant de passer à table. Petite, mais propre. Bon, un seul WC pour tout le monde. A la porte, une petite table avec gel, lingettes, produit de nettoyage. Oui, une petite pancarte avec ces mots "pensez à désinfecter les toilettes en sortant". Ce que peu ont dû faire. Dont moi, qui n'avais pas vu la pancarte..

Je ne critiquerai pas les restaurateurs qui défendent leur bifteck. Mais, quand même, dans les grandes villes, les restaurateurs sont surveillés comme l'huile sur le feu, avec des normes sanitaires longue comme un jour sans pain. Je croyais qu'elles étaient valables pour toute la France.

J'avouerai que je ne suis pas trop tranquille et me demande si nous renouvellerons cette expérience.. Une bonne chose qu'on a appris sur cette sale bête de Covid, c'est que 7 jours après, nous devons normalement être tranquilles. Ah oui, notre bande de retraités en goguette étaient forts bruyants, ont éclusé bouteille sur bouteille. Je croyais qu'ils étaient venus en car. Penses-tu ! En sortant, j'ai compté le nombre de voitures, presque autant que les personnes présentes. Mon mari et moi n'avons bu qu'un petit verre de vin, tandis que ma belle-soeur et mon beau-frère n'ont bu que de l'eau..

Nous sommes donc allés sur la tombe de l'oncle à mon mari décédé subitement l'année dernière et sur la tombe de ses grands-parents. Cette commune me donne le bourdon - à mon mari aussi - Plus de commerces ou si peu, une boulangerie quand même, un petit supermarché à la sortie, une fleuriste, plus de café où boire un verre dans l'après-midi après avoir visité le village. Enfin, visité, vite dit, mis à part l'église et la place de l'ancienne gare, pas grand-chose d'autre à visiter.

Une chose que mon mari ne se rappelait plus, c'est de la gare. Il avait oublié qu'il y en avait eu une un jour. Il a d'ailleurs appris que c'est dans ce village que son père avait rencontré sa mère, lui étant cheminot. Tiens, va savoir si mon beau-père n'est pas sur la photo. Si cette photo date des années 40, on ne sait jamais. Mais, vu la longueur des robes, elle doit être plutôt des années 50 ou 60..A votre avis, cette photo date de quelle année ? Tout cet ensemble détruit, quel gâchis ! 

Le père de mon mari était un beau gars - hé, je vous le dis au creux de votre oreille, je trouvais le père plus beau que le fils - Sa mère était aussi une jolie blonde. Par contre, comment ils ont fait par la suite pour se voir, ça ! Mais, quand jeunesse veut, elle est capable de ruses de sioux pour se rencontrer au nez et à la barbe des parents.

Pour en revenir à la gare, plus rien pour en signaler même son emplacement. Même les voies ont été enlevées, remplacées par un petit chemin. Il n'y a plus qu'une étendue verte, une aire de camping-car et un ou 2 bancs. Misère, on détruit tout, plus de trace du passé.

Nous nous sommes dit "puisque nous passons tous à Fosse Nouvelle, on va voir s'il y a un café ? Niet, la seule enseigne était fermée, comme était fermé aussi un bar tabac. Et  là encore, c'est pas la faute du Corona toutes ces fermetures. Y'a bien longtemps que la marche en avant était déjà programmée. Le Covid - oui, j'aime pas dire La - ne va faire qu'en accélérer le triste dénouement.

Un peu déçus, nous avons pris chacun la route de notre côté, vu qu'on était mal garés au bord de la route, mes bofs par les petites routes pour rejoindre la Saône et Loire, et nous par l'autoroute pour rejoindre l'Allier. Ce que j'ai regretté, vu les gros "culs" qui faisaient la course à l'approche de Montmarault et nous collaient aux fesses.

Enfin, comme dirait je ne sais plus qui, c'était bien quand même cette journée à la campagne.