Les retraités sont des enfants gâtés....Snif, il l'a dit ce c..à l'écharpe rouge

02/10/2017 10:05

EDITO - " Les retraités sont des enfants gâtés "

Les retraités manifestent ce jeudi contre le premier budget d'État de l'ère Macron qui lorsqu'il était encore candidat leur avait demandé des efforts. Pour Christophe Barbier, l'éditorialiste...

http://www.bfmtv.com/mediaplayer/video/edito-les-retraites-sont-des-enfants-gates-985701.html

Etes vous d'accord avec ce monsieur, vous qui me lisâtes, en majorité des retraités, je suppose ?

Racontez moi donc votre vie d'enfant gâté...

L'andouille dit qu'on a connu les 30 glorieuses, le chômage à %, comme les yaourts. Etait-ce vrai pour vous ?

Moi, en tout cas, je dis non. J'estime que nos enfants ont eu une vie plus heureuse que moi.

Allez, je vais énumérer quelques faits....De votre côté, vous gênez pas, racontez moi.

Ce monsieur imberbe a cité les années 60.

Dans les années 60, qu'est-ce que j'ai fait, qu'est-ce que mon mari a fait pour que nous fassions partie de cette époque si glorieuse ?

Bon, vous me direz "tout dépend des parents que nous avions, parents qui avaient presque le droit de vie et de mort sur leurs enfants, sans risquer la prison pour les coups de trique, pour les gestes mal placés de certains proches, pour envoyer leurs enfants à l'école en socquettes l'hiver. A Pâques, impérativement, on enlevait les manteaux d'hiver pour les vêtements d'été, même s'il gelait encore à pierre fendre ; idem à la Toussaint. S'il gelait aussi début octobre, tant pis, tu allais à la messe en gilet et en socquette.

Nomého, si ça, ça ne s'appelle pas une vie d'enfant gâté !

Ne parlons pas du téléphone ; y'en avait pas. Il fallait en pleine nuit courir chez la voisine qui était la seule à l'avoir dans le quartier, quand un enfant faisait une crise d'appendicite par exemple - c'était à la mode à l'époque d'opérer les enfants - bon, là, c'était quand même bien, le toubib rappliquait très vite dès qu'on l'appelait...pas comme maintenant, où tu dois aller à son cabinet, même si t'as 40 de fièvre et que tu tousses comme un veau malade -

La télé : elle est apparue pour beaucoup dans les foyers courant des années 60, voir des années 70. Quand il y avait un évènement important, comme le sacre de la reine Elisabeth, c'est au caté que le curé nous allumait la télé si nous avions bien appris nos leçons. Je crois bien que c'est la 1ere fois que je voyais une télé, un énorme mastodonte.

Tiens, parlons en du boulot, puisque c'est là que l'homme à l'écharpe rouge veut nous faire honte auprès de nos enfants et petits enfants.

Il a dit "les 30 glorieuses".

Pauvre andouille, qu'est-ce qu'il en sait de la vie des ouvriers de cette époque !

A l'époque, peu allaient jusqu'au bac. Bien content si on nous laissait aller jusqu'au Brevet.

Tiens, prenons l'exemple d'un certain petit vendeur. Vous en avez déjà eu un aperçu vous mes anciens lecteurs. J'abrège pour les autres.

Dès qu'il a eu 14 ans, ses parents lui ont cherché une place d'apprenti, n'importe laquelle, du moment qu'il parte bosser et que ça fasse une bouche de moins à nourrir. Et, tant pis s'il aimait pas son boulot, s'il eusse préféré devenir pilote d'avion plutôt que petit vendeur en linge de maison, serviettes hygiéniques, bleus de travail, rideaux, slips, caleçons, costumes......bref, un magasin qui existe encore, 5 décennies plus tard et qui vend presque la même chose. Bon, ptêtre pas les serviettes hygiéniques...quoique, va savoir !

Si t'avais la chance de tomber sur des patrons pas trop "vaches", tant mieux, sinon, tant pis pour toi.

Ca filait droit à l'époque. Là encore, l'inspection du travail, on se demande bien où elle était. Mon mari, plus de 50 ans après, garde une rancune tenace envers "le vieux", même si les asticots l'ont bouffé depuis longtemps. Il a presque sauté de joie quand il a appris sa mort. Récemment, il a même découvert, en triant des papiers, que celui-ci, le vieux comme il l'appelait, avait sucré son lundi matin durant ses 3 années apprentissage. Pourtant, il était précisé dans le contrat de travail, que celui-ci aurait dû avoir son dimanche et son lundi.

Où étaient les parents, me direz-vous ! Ce n'était pas à un gamin de 14 ans de contrôler son contrat. Les parents, ma foi, étaient bien contents que leur gamin de 14-15 ans, ramène 38 francs/mois. Ils ont fermé bien souvent les yeux. Bon, une fois sa mère est allée voir son patron, quand son fils, indigné, avait pris la porte, parce qu'il était allé aux obsèques de sa grand-mère adorée et qu'il n'était pas revenu aussitôt la cérémonie terminée..

Et moi, et moi, me direz-vous, ai-je été une enfant gâtée, puisque je tombe pile poil dans les années citées par l'homme à l'écharpe rouge "ceux nés entre 1945 et 1955" !

Salaud, nous traiter d'enfant gâté, de privilégié !

Mère veuve à 39 ans, avec encore 9 enfants à charge, de 19 à 2 ans...Les 2 ainés, encore lycéens, obligés de quitter l'école pour partir à Paris à la recherche d'un boulot. L'une, seule à Paris à 18 ans, sans argent, hébergée au début chez des cousins, qu'elle n'aimait pas, ensuite dans un foyer pour jeunes filles...Elle n'a pas mérité sa retraite celle-là ? Elle n'en a pas bavé ?

Ah, si elle pouvait venir ici raconter combien elle en a bavé !

Un frère, toujours dans les années citées par le con, apprenti plâtrier peintre à 14 ans...S'il pouvait aussi raconter les coups de pied au cul, le verre de vin donné en guise de récompense, qui fait que, certains sont devenus alcooliques jeunes ! Si tu ne le faisais pas, t'étais traité de lopette...

Une sœur, bonniche chez un pharmacien, qui ne lui donnait que son dimanche après-midi....et encore...Ensuite, suite à la naissance de son bébé, partie avec celui-ci à l'autre bout du département, dans une exploitation agricole - bon, reconnaissons le, elle est tombée sur des gens bien, une grande chance pour elle - Fallait bien un peu de chance tout de même, dans cette vie d'enfant gâté - Elle n'a pas mérité sa retraite, elle qui a fini sa carrière dans les hôpitaux, à nettoyer les salles d'opération, voir à servir d'aide pour passer les scalpels lors d'opérations, quand il manquait du personnel ? M'étonne pas qu'elle ait le dos esquinté.

Je ne parle pas de ma mère, même si je suis assez teigneuse envers elle, retraitée elle-aussi, qui est allée, suite au décès de son mari, faire la plonge dans un restaurant pendant des années, avec encore 5 ou 6 enfants à la maison, les grands s'occupant des petits pendant ce temps-là. Bon, avec elle, pas de soucis, elle savait encore faire filer droit son monde une fois rentrée. Elle aurait fait un très bon adjudant "pète-sec". Elle est riche aussi avec ses 1000 euros de retraite ?

Alors, quand j'ai entendu un con dire à la télé que nous avions eu une vie de rêve, j'ai failli m'étouffer.

Il allait où ce monsieur quand il avait envie de faire pipi la nuit ? L'allait dans un ptit coin bien chaud ?

Nous, nous traversions la cour et allions dans l'écurie des vaches.

Il sait cet andouille ce que ça représente pour une enfant de 10 ans d'avoir peur de croiser un rat, d'être enfermée dans le noir dans cette écurie, en guise de punition ? De hurler de peur, à en devenir folle.... rats, souris, dont elle a gardé une profonde aversion, une profonde peur...oui, même d'une petite souris, oui, même d'une souris blanche, oui, même d'un hamster... Faut dire qu'en ce temps-là, les enfants n'avaient pas le droit de protester, quand la mère, pour punir untel ou untel, l'envoyait en hiver à la cave éplucher 2 ou 3 kg de patates - fallait bien ça pour nourrir toute la marmaille - Reconnaissons le, je n'ai jamais connu la faim. Ca, c'est un bon point pour ma mère.

Mon mari, me racontait - est-ce vrai, est-ce faux, je le charrie souvent là-dessus ! - qu'il coupait à 8 ans le bois, quand son père était à l'hôpital - Il me racontait que lui et sa sœur, voulant tout de même fêter Noël, allaient dans les bois ramasser une branche de houx ou de sapin et la décoraient d'étoiles en papier, de noix entourées de bout de laine, sa mère très manuelle leur tricotant tout, même leur maillot de bain - les cadeaux, il a peu connu ou alors le fameux baby-foot collectif, comme chez nous - Le Barbier a déjà porté un maillot de bain en laine ? Un maillot de bain, dégoulinant d'eau, pesant une tonne, qui ne séchait jamais.

Nos enfants ont eu droit aux maillots de bain Arena, ont eu droit au téléphone. Ah non, pas les 2 premiers. C'est le dernier qui a eu droit au téléphone - pauvres petits bout'choux qui ont, pour certains, actuellement, un téléphone à 6 ans, la génération qui va en baver, dixit l'homme imberbe qui sait lire l'avenir -.. Nous sommes la génération qui a voulu que ses enfants aient des diplômes. Fiers que nous avons été de les voir aller à la Fac, avoir un bon boulot. Et, ils vont nous dire maintenant que nous sommes des nantis, nous les parents ? Tiens, posez donc la question à vos enfants, s'ils nous en veulent de protester pour la hausse de la CSG...

Parlons en du boulot des 30 glorieuses. Mon mari a connu 2 ou 3 fois le chômage. La 1ere fois, il a fallu qu'il mette sa fierté dans sa poche pour retourner travailler chez le patron qu'il avait lâché 4 mois avant. Tout ça, parce qu'il avait une famille à nourrir. Finies les réclamations, il a fallu qu'il mette sa fierté dans sa poche et qu'il fasse profil bas...

Sa 3e période de chômage a duré 2 ans, entrecoupée de petits boulots. Ma foi, il a raison sur un point le con. Avant, on arrivait à retrouver du boulot, mais dans quelles conditions, guère à envier à celles de maintenant. Vous savez que mon mari a même essayé de vendre de la mort aux rats en porte à porte dans les fermes où il y avait des chiens en liberté, lui qui a peur de ces charmants animaux.

A la suite de cette période de chômage, mon petit vendeur a fini par s'installer à son compte. Vous savez le montant de sa retraite dorée en tant que patron, période de 20 ans ?....600 euros. A la sortie, le voilà devenu un nanti avec sa retraite de 1500 euros, compris ses trois mutuelles.

Et voilà qu'on va l'amputer de 200 ou 300 euros/an si j'ai bien compris. Vous êtes des nantis, des privilégiés, vous qui gagnez plus de 1200 euros/mois.

On tire de plus en plus les gens vers le bas au lieu de les tirer vers le haut. Ah, bien-sûr, certains vont gagner 90 euros de plus par mois qu'il a promis le président. Mais, il est où le remboursement total des lunettes et des dents qu'il avait promis le président ? Je suis sûr que certains ont voté pour lui, espérant avoir pour Noël, un beau dentier.

Hier soir, j'ai regardé l'émission politique sur la 2, avec le 1er ministre et Merluche. Blablablas and Co. Se sont même fait des civilités. Normal, ils font partie de la même caste. J'ai trouvé Merluche bien molasson, lui qui nous a habitués à ses harangues et ses tirades à la Cyrano.

Et voilà t-y pas qu'il y en a un qui rapplique, l'invité mystère, qui nous dit que de la vache enragée, il va falloir en bouffer encore plus, vu que nous avons une dette colossale, abyssale, que nous sommes les derniers de la classe, que le président devra encore durcir le ton, devra nous demander de nous serrer encore plus la ceinture..... et de comparer notre existence avec l'Allemagne, qui, elle, au moins, a su prendre des mesures radicales, comme faire un smic à 5 euros et qui sait cacher ses pauvres.

ps : mon mari, à qui j'ai fait lire mon article me dit :

- t'as oublié quelque chose d'important ?

- quoi ?

- le service militaire

- ah oui, c'est probablement parce que je ne l'ai pas fait.

C'est vrai, le service militaire qui durait 13 mois ou 15 mois. Les employeurs n'étaient pas obligés de les reprendre à la fin de leur service militaire - mon mari, 13 mois, notre beau-frère, parti 2 mois avant, rentré après mon mari, en a fait 15 - Durant cette période, pas de paye, sauf la malheureuse solde militaire et une cartouche de cigarettes en prime. Quand j'entends le gouvernement vouloir mettre le paquet de cigarettes à 10 euros, je me marre. Etat fautif des nombreux cancers des gens qui ont maintenant 70 ans...Combien n'avaient jamais fumé avant de partir à l'armée ?

ps : commentaire que j'ai mis quelque part sur un site politique.

*****100 % d'accord avec vous. Les propos de ce monsieur m'ont aussi fortement choquée. Quand on ne connaît pas la réalité et la vie des gens du peuple, on la ferme...
Qu'est-ce qu'il sait de notre vie, ce c.. ?
Qu'est-ce qui lui permet de dire que nous sommes des enfants gâtés ?
Bon, il est vrai qu'avec mes 700 euros de retraite et mon mari qui en a bien bavé dans sa vie, nous sommes des nantis. La preuve, on va nous augmenter la CSG, en estimant qu'avoir une retraite dorée de 1200 euros, c'est être riche. Merci qui ? Merci mr le président.
Comme doit être aussi une nantie ma mère âgée, avec ses 1000 euros, elle, qui, après être devenue veuve à 39 ans, avec 9 enfants sur les bras, est allée faire la plonge dans un restaurant pendant des années, pendant que nous ses enfants, jeunes retraités que nous sommes à notre tour, nous occupions de nos frères et sœurs plus jeunes, rentrions le bois, trayions les 2 vaches, rentrions les poules, astiquions la maison....... Qu'est-ce qu'elle a à vouloir s'accrocher à la vie à 90 ans ma mère ? Avoir connu la guerre (oui, monsieur Barbier, y'a encore des retraités en vie qui ont connu la guerre, qui ont trimé dans les champs, qui ont ramassé les patates à 6 ans, bossé à l'usine.....)
Franchement, quel culot nous avons de vouloir continuer à vivre ! Merde alors, piquez nous tous dès que nous ne servirons plus à rien, quand nous ne serons plus capables de garder nos petits enfants, de bosser en tant que bénévoles dans X associations, d'aider financièrement pour certains leurs petits enfants.....
Salauds de retraités, quand est-ce qu'on va nous piquer ? Honte à nous de vouloir encore vivre, passé 65 ans. C'est indécent de vivre aux crochets de la société...C'est ce que semble penser ce bobo de mes deux.
Bref, quand on sait pas, on la boucle, insn'it ! Comment que j'aimerais lui en coller une...Une quoi ? Une fessée pour lui apprendre à tourner 7 fois sa langue dans sa bouche avant de sortir des âneries plus grosses que lui****